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Glyphosate : l’ombre de Monsanto

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Message par jean luc Ven 03 Nov 2017, 08:01

Un article dans Alternatives Economiques:

Glyphosate : l’ombre de Monsanto plane sur l’Europe



Les Etats membres de l’Union européenne doivent se prononcer le 9 novembre sur la réautorisation du glyphosate. Ce pesticide est le principe actif du Roundup, le désherbant le plus vendu au monde, commercialisé par la firme américaine Monsanto, rachetée en 2016 par le géant allemand de la chimie Bayer. Produit depuis les années 1970, il a été classé en 2015 comme un cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une évaluation qui a dû peser sur la position du gouvernement français, lequel a déclaré le 30 août qu’il voterait contre le renouvellement pour dix ans de l’autorisation de cette substance. Réautorisation, proposée par la Commission européenne.
La décision européenne tiendra-t-elle compte des enjeux de santé publique ? Pas sûr. Car l’agriculture mondiale est devenue très dépendante des désherbants à base de glyphosate : 800 000 tonnes sont vendues chaque année par différentes entreprises, soit 300 fois plus qu’il y a quarante ans. Et le Roundup rapporte à lui seul près de 40 % des 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires de Monsanto, dont les méthodes opaques pour influencer l’expertise scientifique dans ce domaine ont récemment été révélées par des médias comme le journal Le Monde.
Le Roundup rapporte à lui seul près de 40 % des 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires de Monsanto
Pour bien comprendre comment se « fabrique » une décision dans l’Union européenne, il faut savoir que la procédure d’autorisation est une compétence que la Commission partage avec les Etats, réunis dans un comité permanent « plantes, animaux et alimentation ». Cela fait deux ans que les Etats ne parviennent pas à trouver une majorité sur ce sujet. Aussi, l’exécutif européen a choisi en 2016 de prolonger temporairement l’autorisation jusqu’au 31 décembre 2017.

Une procédure opaque

Lors du vote, prévu le 25 octobre 2017 et finalement reporté au 9 novembre, il sera bien difficile de deviner la position de chaque gouvernement, tant la procédure européenne dite de « comitologie » (qui concerne l’exécution d’actes législatifs) est opaque. « Le problème, c’est que les Etats membres décident en secret, sans que l’on connaisse leur position », explique Martin Pigeon, de l’organisation non gouvernementale (ONG) Corporate Europe Observatory, qui propose de faire contrepoids à l’influence des lobbys industriels sur les politiques européennes.
« La Commission n’a pas l’intention de réapprouver le glyphosate sans un soutien d’une majorité qualifiée d’Etats membres1», a rassuré le commissaire à la Santé et à la Sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis. Si aucune majorité qualifiée ne se dégage, l’exécutif européen a en effet le droit de décider seul. Or, celui-ci, s’appuyant sur les conclusions de ses agences d’expertise, est favorable au renouvellement, au moins pour cinq à sept ans. Le Parlement européen a pour sa part proposé le 24 octobre une prolongation de trois ans avant une sortie du glyphosate. Un délai pour permettre aux agriculteurs d’adapter leurs pratiques.
Pourquoi l’Echa, agence européenne des produits chimiques, puis l’Efsa, agence européenne de sécurité des aliments, ne voient-elles pas de risques cancérogènes liés à l’exposition au glyphosate ?
Mais pourquoi l’Echa, agence européenne des produits chimiques, en novembre 2015, puis l’Efsa, agence européenne de sécurité des aliments, en mars 2017, ne voient-elles pas de risques cancérogènes liés à l’exposition au glyphosate, alors que la « monographie 112 » du Circ, publiée le 29 juillet 2015, la classe comme « probablement cancérogène pour l’homme » ? « Il est rare que des agences publiques soient à ce point en désaccord », commente Martin Pigeon. Mais pour les ONG de défense de l’environnement, l’influence des groupes industriels comme Monsanto, Syngenta ou Adama Deutschland sur les agences européennes est patente, tant leurs évaluations reposent sur des informations fournies par l’industrie.

Glyphosate Task Force

Certes, selon la réglementation européenne sur les produits phytopharmaceutiques, c’est aux entreprises - demandeuses d’une autorisation de mise sur le marché - de prouver l’innocuité de leurs produits. « C’est aux industriels que revient la charge de la preuve et le coût des études », rappelle Guilhem de Seze, chef du département produits réglementés à l’Efsa.
« C’est aux industriels que revient la charge de la preuve et le coût des études »
La réglementation européenne confie aux experts d’un « Etat membre rapporteur » la mission d’analyser ce dossier. Et cet Etat, choisi par les industriels, n’a été autre que... l’Allemagne, dont le BFR, l’institut fédéral d’évaluation des risques, fut déjà en charge de l’autorisation du glyphosate en 2002. C’est l’analyse de ce dossier par le BFR, puis par l’Efsa, qui est à l’origine de vives controverses.
Rappel des faits : une quarantaine d’industriels réunis au sein de la Glyphosate Task Force ont monté un dossier de candidature de plus de 1 000 pages, censé collecter et analyser les études pertinentes sur le glyphosate et fournir aux autorités l’accès aux études confidentielles, couvertes par le secret commercial, qu’ils ont financées dans des laboratoires privés.
En 2012, ce dossier a été remis au BFR. L’Etat rapporteur est censé vérifier de près les données et les études fournies par les entreprises, les confronter à d’autres sources, afin d’aboutir à une première analyse destinée à être débattue au sein de l’Efsa. Mais le 14 septembre dernier, le quotidien britannique The Guardian a révélé que des dizaines de pages du rapport du BFR avaient été copiées et collées du dossier de candidature de la Glyphosate Task Force. Et ces copier-coller ne concernaient pas des éléments anodins mais des interprétations de résultats aussi importants que l’augmentation du nombre de tumeurs dans certaines études.

Des méthodes différentes

Ainsi, les méthodes de travail du Circ et de l’Efsa (via le BFR) diffèrent radicalement. Le Circ ne prend en compte que des études publiées, consultables et « évaluées par les pairs », généralement des études universitaires. Plusieurs d’entre elles concernaient l’exposition de la population au glyphosate et tendaient à prouver un lien entre cancer et exposition à l’herbicide.
Certes, explique Guilhem de Seze, de l’Efsa, « un chercheur universitaire teste généralement plusieurs hypothèses sur de petits nombres d’animaux. Ce nombre est souvent insuffisant pour en déduire une valeur statistique. Il arrive qu’elles ne soient pas assez robustes pour aider à élaborer des règlements. Les études réglementaires sont bien définies, avec des protocoles très lourds ». Des protocoles que les grandes entreprises peuvent davantage se payer que les universités.
De même, le rapport d’évaluation du renouvellement de l’autorisation du glyphosate, rédigé par le BFR, a été soumis en 2013 à consultation publique avant un examen « par les pairs » - des experts désignés par les Etats membres de l’Union européenne. Ce sont eux qui ont conclu à là non-cancérogénicité du glyphosate dans l’évaluation de l’Efsa.
Les études confidentielles sur lesquelles s’est appuyé le BFR manquent de transparence et leur interprétation est l’objet de nombreuses critiques
Mais les études confidentielles sur lesquelles s’est appuyé le BFR manquent de transparence et leur interprétation est l’objet de nombreuses critiques. Dès novembre 2015, une centaine de chercheurs se sont donc associés au toxicologue Christopher Portier, ancien directeur du centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies, pour écrire à la Commission européenne et dénoncer le « manque de crédibilité » de l’évaluation.
Enfin, des élus écologistes au Parlement européen et Corporate Europe Observatory ont obtenu l’accès, en septembre 2016, à la quasi-totalité des données brutes des études de l’industrie, permettant à Christopher Portier d’analyser les données d’études sur des rongeurs. Il y a découvert huit « augmentations significatives » de tumeurs qui n’apparaissent pas dans les évaluations du BFR, de l’Efsa et de l’Echa.
Ces huit résultats s’ajoutent à d’autres tout aussi surprenants. Suite à la monographie du Circ, le BFR avait finalement admis que dans certaines études sur le glyphosate, le nombre de tumeurs avait bien augmenté dans des groupes tests de rongeurs. Mais à chaque fois, le BFR considérait que ces augmentations n’étaient probablement pas dues au fameux herbicide. Les scientifiques allemands prétextaient des biais statistiques, des incohérences historiques de données au regard d’expériences précédentes, ou des effets imprévus dus à l’ingestion de trop fortes doses de glyphosate.
« C’est comme si les agences européennes n’avaient pas voulu voir dans leur globalité l’ensemble des preuves qui auraient permis de classer le glyphosate comme probablement cancérogène »
« C’est comme si les agences européennes n’avaient pas voulu voir dans leur globalité l’ensemble des preuves qui auraient permis de classer le glyphosate comme probablement cancérogène », s’étonne Peter Clausing, toxicologue, militant de l’ONG Pesticide Action Network et auteur d’un rapport très précis2 dans lequel il dénonce une « sélection arbitraire » d’études.

Quelles alternatives ?

La controverse n’est donc pas prête de s’éteindre. D’autant que les citoyens s’en mêlent. 1,3 million d’Européens ont signé l’initiative citoyenne européenne « Stop glyphosate ». Ils demandent de réformer la procédure d’autorisation des pesticides, qui, selon eux, ne devrait se baser que sur des études publiées. En se fondant à la fois sur des arguments de santé publique et de respect de l’environnement, les signataires exigent d’en finir avec le glyphosate.


Aux Etats-Unis, plus de 250 actions en justice contre la firme américaine Monsanto, le géant de la biotechnologie et des herbicides, sont intentés par des victimes du lymphome non hodgkinien (un type de cancer du sang). La justice américaine a ainsi contraint le groupe à déclassifier des millions de documents internes, dont des e-mails, des SMS et des notes confidentielles, dans lesquels l’on découvre que Monsanto, pour influencer les agences réglementaires, a manipulé des données scientifiques en s’achetant les services de chercheurs renommés.
Comme le journal Le Monde l’a récemment confirmé, les présomptions se renforcent autour de la pratique, hautement frauduleuse, du ghostwriting, ou "écriture fantôme", qui consiste à écrire un texte à la place de son signataire, afin de profiter de sa notoriété. Certaines des compilations d’études ont ainsi été signées par des scientifiques de renom, mais probablement écrites... par les équipes de Monsanto. Or, celles-ci ont été incluses au dossier européen de réautorisation du glyphosate, comme l’étude "Kier et Kirkland" de 2013, "Williams et al.", réalisée en 2000, "Greim et al.", écrite en 2015 et mentionnée dans "l’addendum" du BFR rédigé à la suite de l’évaluation du Circ.
L’Efsa admet avoir pris en compte ces études, mais elle affirme ne pas avoir été dupe de leurs conclusions. Leur poids dans l’ensemble du travail des agences serait minime. Et pourtant, toutes ces études concluent à l’innocuité du glyphosate...
Face à cela, des agriculteurs, notamment à travers la FNSEA en France, mettent en avant la difficulté de se passer de cet herbicide qui leur assure de bons rendements. Ce sont pourtant eux les plus exposés au glyphosate et donc les plus susceptibles de développer des cancers. Et les alternatives existent : rotation des cultures, couvert végétal pour étouffer les mauvaises herbes, désherbage mécanique sélectif, etc.3. Mais elles ne sont pas simples à mettre en oeuvre et nécessitent surtout une révision profonde du modèle agricole.
_____________________________________________________________________________________________

  • 1. 55% des Etats membres et 65 % de la population de l’Union européenne.
  • 2. Cf. « Glyphosate et cancer : les autorités en infraction systématique aux réglementations », rapport de l’ONG autrichienne Global 2000, traduit en français par Générations futures.
  • 3. Voir « Comment l’agriculture peut-elle se sortir de sa dépendance au glyphosate ? », chronique de Franck Aggeri du 5 octobre 2017, accessible sur https://lc.cx/GgP6
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Glyphosate : l’ombre de Monsanto Empty Position de la Confédération Paysanne

Message par jean luc Ven 03 Nov 2017, 08:25

1. Rappel du contexte

Une première expiration de l'autorisation du glyphosate (substance active) devait avoir lieu fin 2015. A ce titre un processus de réévaluation a été engagé au niveau européen. L'EFSA rend, en novembre 2015, un avis signifiant que les informations à disposition ne justifient pas le classement du glyphosate en cancérogène probable. A contrario, le Circ (centre international de recherche contre le cancer) a classé cette molécule cancérogène probable pour l'humain en mars 2015. Une longue polémique avec l'EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) s'engage et à laquelle viennent s'ajouter les révélations des deux journalistes, Stéphane Foucard et Stéphane Horel, sur les Monsanto papers. Ces révélations montrent comment Monsanto a développé une stratégie de démolition du CIRC et de la crédibilité de ses travaux sur le glyphosate.
En 2016, il y a eu plusieurs votes successifs en comité sur la réautorisation du glyphosate. Aucun des votes n'a permis une prise de décision faute de majorité qualifiée.
Début juillet 2017 Nicolas Hulot avait annoncé qu'il maintiendrai la ligne tenue par Ségolène Royal :  la France voterait une nouvelle fois contre la réautorisation du Glyphosate. La FNSEA réagit par une manif sur les Champs Elysées le 22 septembre. Suite à quoi il y a eu plusieurs annonces gouvernementales successives (Castaner, hulot, Travert) assez floues. Dont on retient que la France ne votera pas la réautorisation du glyphosate... pour 10 ans. Mais souhaiterait un délais plus court de 5 à 7 ans (S. Travert). Le premier ministre a réclamé aux ministres de l'agriculture et de l'écologie un plan d'abandon progressif du glyphosate. Le vote au niveau européen qui devait se tenir début octobre semble être reporté début novembre ; le 6 a priori, mais une rencontre des experts nationaux a été programmée le 23 octobre et cela laisse planer le doute sur la date réelle du vote. 


2. Position de la Conf' paysanne sur le Glyphosate :

La Confédération paysanne considère le glyphosate comme un des instruments majeur et structurel du système agricole productiviste et industriel tel qu'il s'est imposé à de nombreu.se.x paysan.ne.s dans les dernières décennies. Il permet de contrôler à moindre coût des surfaces considérables de céréales ou de limiter nettement les besoins en main-d’œuvre, plus couteuse que l'utilisation de ce produit chimique (notamment pour le désherbage en arboriculture). Il est donc un intrant de premier choix pour des paysan.ne.s qui cherchent à se tirer tant bien que mal un revenu.
Mais il est aussi un poison. Il a des conséquences néfastes pour l'environnement et les ressources naturelles : réduction de la biodiversité, pollution de l'eau (par l'AMPA -acide aminométhylphosphonique- résidu de sa dégradation chimique), etc, entraînant des surcoûts considérables, notamment de dépollution. Les analyse toxico pour la santé humaine sont aussi suffisamment inquiétantes pour justifier son interdiction. Les polémiques médiatiques entre centre de recherches et instances d'évaluations sont aujourd'hui largement décrédibilisées par les Monsanto papers, et dernièrement le copié collé par BFR (l'agence allemande de sécurité sanitaire - mandaté pour l'avis de l'EFSA) de travaux de Monsanto sans sources ne peuvent qu'inquiéter. Pour la Confédération paysanne, l'interdiction du glyphosate est donc nécessaire et urgente. Mais le projet de sortie des pesticides ne se contient pas exclusivement dans l'interdiction des substances. La fin du glyphosate doit signifier la transformation d'un système agricole à bout de souffle. Les alternatives techniques au glyphosate existent : allongement des rotations et diversification des cultures en grandes cultures ;  désherbage mécanique de manière générale. Cependant, en grandes cultures, les producteur.rice.s sont soumis à une forte compétition sur le marché mondial et à une volatilité des prix très importante. La France s'est longtemps reposée sur une "compétitivité" liée à des rendements élevées par rapport à d'autres territoires céréaliers dans le monde. Or l'augmentation lente mais constante des rendements dans ces territoire et la baisse des coûts en particulier par l'investissement dans le développement d'infrastructures d'exportation resserrent nettement les écarts. Et ce sont évidemment les paysan.ne.s qui en sont victimes. Pour la Confédération, l'interdiction de cette substance, et d'autres à venir, appelle une transformation économique et politique du modèle agricole. Ces interdictions doivent s’inscrire dans un projet global de sortie des pesticides. L’accompagnement des paysan.ne.s vers un système sans chimie est indispensable et doit être mis en œuvre dès aujourd'hui (mesures agro-environnementales, rééquilibrage des aides PAC, etc). Le soutien de leur activité et donc de leur possibilité à vivre de leur métier sans s'empoisonner doit en outre passer par la fin des accords de libre échange qui encouragent l'abaissement des normes sanitaires et sociales.
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