L'intérêt du consommateur?
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L'intérêt du consommateur?
Un entretien ci-dessous et un lien vers un article que je trouve très intéressant.
Denise Van Dam est docteure en Sciences sociales à l'UNamur et co-auteure d'un ouvrage sur l'agroécologie et les mouvements sociaux(1). Selon elle, la réussite du mouvement des groupes d'achats alimentaires (GAA) reste conditionnée.
Denise Van Dam (DVD): Il est vrai que ce public présente de fortes similitudes en termes de capital scolaire en tout cas. D'ailleurs, ce ne sont pas les seuls. Depuis les années 70-80, les mouvements sociaux qui émergent tels que le mouvement écologiste, le mouvement pour la paix, les altermondialistes... sont portés par des personnes diplômées des hautes écoles et des unifs, au contraire des mouvements ouvriers nés plus tôt.
DVD : Si ce mouvement a l'intention de proposer des alternatives réelles, il lui sera nécessaire de dépasser la logique des niches, d'ailleurs souvent qualifiées d'élitistes, tel que l'a formulé Etienne Verhaegen, chercheur en économie agricole à l'UCL(2). L'expérience d'un GAC peut être vue comme le retrait provisoire d'un individu du modèle de consommation dominant pour s'enfermer dans une niche identitaire. Cette démarche n'aboutit pas à une vraie alternative collective car les mêmes schémas sont reproduits. Rien n'est remis en cause.
DVD : Les GAA ont deux défis devant eux : déplacer le point de gravité du consommateur vers le producteur et s'ouvrir à une plus grande mixité sociale. Le premier challenge suppose que les participants dépassent leur propre intérêt, qu'ils soutiennent en profondeur les producteurs qui revendiquent un accès à la terre, des rapports sains avec les vendeurs de semences, des prix décents pour la vente de leurs produits… Il faut allier les initiatives de consommation responsable avec les syndicats des éleveurs et des agriculteurs.
DVD : Oui, et j'entends parler d'initiatives intéressantes. Des projets qui rassemblent un GAA, des allocataires sociaux et des producteurs, par exemple. Selon moi, ils tiennent le bon bout car il y a une vraie convergence de défis sociaux là-derrière : consommation, pauvreté, agriculture… Avec une telle densité sociale il sera plus facile de faire pression sur le politique et changer le système agroalimentaire dominant.
Le lien ICI
“Dépasser son propre intérêt de consommateur”
Denise Van Dam est docteure en Sciences sociales à l'UNamur et co-auteure d'un ouvrage sur l'agroécologie et les mouvements sociaux(1). Selon elle, la réussite du mouvement des groupes d'achats alimentaires (GAA) reste conditionnée.
- En Marche (EM) : Selon vous, les GAA, c'est un mouvement de bobos ?
Denise Van Dam (DVD): Il est vrai que ce public présente de fortes similitudes en termes de capital scolaire en tout cas. D'ailleurs, ce ne sont pas les seuls. Depuis les années 70-80, les mouvements sociaux qui émergent tels que le mouvement écologiste, le mouvement pour la paix, les altermondialistes... sont portés par des personnes diplômées des hautes écoles et des unifs, au contraire des mouvements ouvriers nés plus tôt.
- EM : Finalement, est-ce que la diversité est nécessaire ?
DVD : Si ce mouvement a l'intention de proposer des alternatives réelles, il lui sera nécessaire de dépasser la logique des niches, d'ailleurs souvent qualifiées d'élitistes, tel que l'a formulé Etienne Verhaegen, chercheur en économie agricole à l'UCL(2). L'expérience d'un GAC peut être vue comme le retrait provisoire d'un individu du modèle de consommation dominant pour s'enfermer dans une niche identitaire. Cette démarche n'aboutit pas à une vraie alternative collective car les mêmes schémas sont reproduits. Rien n'est remis en cause.
- EM : Que leur manque-t-il pour réussir ?
DVD : Les GAA ont deux défis devant eux : déplacer le point de gravité du consommateur vers le producteur et s'ouvrir à une plus grande mixité sociale. Le premier challenge suppose que les participants dépassent leur propre intérêt, qu'ils soutiennent en profondeur les producteurs qui revendiquent un accès à la terre, des rapports sains avec les vendeurs de semences, des prix décents pour la vente de leurs produits… Il faut allier les initiatives de consommation responsable avec les syndicats des éleveurs et des agriculteurs.
- EM : Deuxième défi, plus de mixité ?
DVD : Oui, et j'entends parler d'initiatives intéressantes. Des projets qui rassemblent un GAA, des allocataires sociaux et des producteurs, par exemple. Selon moi, ils tiennent le bon bout car il y a une vraie convergence de défis sociaux là-derrière : consommation, pauvreté, agriculture… Avec une telle densité sociale il sera plus facile de faire pression sur le politique et changer le système agroalimentaire dominant.
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